« Sur la base de la très forte croissance du mois de juin 2020 (supérieure à 35 %), confirmée ensuite en 2021 (+3 %), et au vu de la conjoncture actuelle, il y avait peu de chances que le marché parvienne à maintenir un tel niveau de chiffre d’affaires en 2022 », prévient l’IPEA (Institut de prospective et d'études de l'ameublement) dans sa dernière note conjoncturelle…
Pas de miracle, donc : en juin dernier, le marché du meuble domestique a enregistré un recul de 7,8 % de son activité. Le mois demeure toutefois largement en avance sur son résultat de 2019, avec un gain en valeur de 30,3 %.
En cumul sur six mois versus 2021, ce premier semestre 2022 n’affiche plus désormais qu’une progression de 5,3% ; mais, ici aussi, il reste fortement en avance sur sa dernière performance hors-Covid de 2019, avec une croissance de 10,7 %, largement supérieure à celle enregistrée fin mai.
Comme au cours du premier trimestre, sur l’ensemble du semestre le meuble meublant profite pleinement de l’effet “rattrapage” dans les enseignes de la grande distribution ameublement (les plus touchées par les fermetures administratives en 2021 et leaders sur ce segment), avec une performance 2022 située entre +5 % et +10 % vs 2021. « En termes de croissance, remarque l’IPEA, on notera que, sur ce premier semestre, priorité semble avoir été donnée à la chambre à coucher, qui enregistre de meilleures progressions par rapport à 2021 que le mobilier de salon/séjour. C’est toutefois le mobilier de bureau qui affiche les plus belles performances sur la période ».
Dans ce contexte, il faut aussi souligner que l’embellie continue pour les enseignes de l’ameublement milieu/haut de gamme sur la première moitié d’année, avec des résultats parmi les meilleures progressions sur cette période (entre 0 % et +5 %). Le circuit voit son chiffre d’affaires progresser sur ses deux principaux marchés, avec toutefois des résultats supérieurs du côté du rembourré par rapport au meublant.