07/11/2024
Rencontre avec Alain Liault, Président des Meubles Celio

Bien connue du secteur de la maison, grâce aux armoires de rangements et dressings qu’elle réalise, l’entreprise Meubles Célio se tourne également vers le secteur du contract, en pleine expansion. Maisons de retraites, de jeunesse, résidences de vacances, hôtels… L’entreprise d’Alain Liault, créé il y a 72 ans par son père, voit dans le contract un nouveau développement intéressant, tandis que le marché domestique est davantage ralenti par la conjoncture économique actuelle. Entretien d’Alain Liault, Président des Meubles Celio.

Que représente le secteur du contract dans votre activité ? 

C’est aujourd’hui environ 17% de notre chiffre d'affaires, et deux activités. La première, la plus importante, celle de cabines de bateaux pour les chantiers de l’Atlantique à Saint-Nazaire, pour lesquels nous travaillons depuis dix ans. La deuxième activité est un peu plus récente, nous réalisons des maisons de retraite, des hôtels, des résidences de loisirs, de vacances, des Ehpad… Et ce, sur toute la France. 

Pourquoi avoir choisi de diversifier votre activité contract ? 

Nous avons besoin de progresser, de grandir. Nous venons de faire un investissement extrêmement important, de 11 millions d’euros, pour ajouter 3 000 m2 de bâtiments à ceux qui existent déjà à Lachapelle Saint-Laurent, exactement en lieu et place de notre usine actuelle, dans les Deux-Sèvres. Il s’agit d’un outil de production parfaitement adapté à ce type de produits qu’est le contract. Notre site représentait déjà 32 000 m2 de surface, et nous passons à 35 000 m2, contigu à l’usine que nous avons actuellement. Avec un outil très souple, très qualitatif, qui va nous permettre de nous développer beaucoup sur ce marché du contract. Il faut désormais rentabiliser cet investissement. 

Nous disposions déjà d’un outil qui nous permettait de faire de la grande série, mais il nous manquait l’outil pour faire de petites quantités. Nous avons donc investi dans un outil beaucoup plus souple, avec des temps de réglages très courts, qui nous permettent de faire presque de l’unitaire. 

Quelles sont vos dernières réalisations dans le secteur du contract? 

Nous terminons une maison de retraite, où nous avons réalisé à la fois la cuisine, la salle à manger, les chambres, les petits dressings, et les petits bureaux. C’était la première fois que nous œuvrions pour ce groupe, il était donc d’autant plus important que tout soit parfait. Alors, nous nous sommes donné les moyens, et nos clients sont très contents, c’est une satisfaction !
Nous avons également répondu à un concours d’un groupe hôtelier important pour son nouveau concept de chambres, avec 22 entreprises au départ, 4 à l’arrivée, et nous l’avons emporté, pour un hôtel de 100 chambres qui s’ouvrira l’année prochaine. Nous avons produit des têtes de lits, les chevets, une petite console, un support pour la télévision, et une partie dressing. 
En outre, nous élaborons actuellement un projet de centre d'hébergement de jeunes athlètes, avec une centaine de chambres, où nous travaillons à la rénovation. 

Avez-vous l’ambition de développer encore davantage cette partie contract pour générer encore plus de chiffre d’affaires ? 

Tout à fait. J’ai un chargé d’affaires en interne, nous avons également nommé mon fils Thomas Liault qui s’occupe de cette partie contract. Nous venons de nommer de surcroît un deuxième chargé d’études, et, si besoin, nous en recruterons un troisième. L’idée est que ça prenne beaucoup plus de place chez nous. Nous avons l’outil pour le faire, et, d’après nos clients, un réflexe consommateur : notre activité de départ étant destinée au grand public, quand nous voyons un produit, nous l’évaluons à partir de cette expérience-là. Nous raisonnons comme si c’était pour nous, ce qui est notre force, car cela nous permet d’enrichir parfois le projet. Nous avons une belle qualité de relation avec les architectes, les hôteliers…

Vous participez cette année à une nouvelle édition d’EspritContract, qu’avez-vous pensé de la première édition 2023 ? 

C’était une édition de départ, donc tout n’était pas parfait. Un certain nombre de rendez-vous n’ont pas été assumés. En revanche, nous sommes parvenus à créer du lien entre les différents exposants, leur permettant de se parler, d’échanger, c’était très positif. Il faut désormais améliorer la fréquentation, et c’est ce que nous allons faire cette année. Nous menons un travail de prospection important auprès de grands architectes, de grands donneurs d’ordres pour le Salon. Nous organisons notamment une soirée d’envergure le jeudi soir avec un certain nombre de grands architectes et de donneurs d’ordres, pour leur conseiller de nous envoyer leurs équipes, afin de découvrir le Salon. 

Pensez-vous que le secteur du contract est en pleine progression ? 

Le marché domestique est actuellement stagnant. Ainsi, le secteur du contract est l’une des solutions pour aller plus loin. Nous avons beaucoup d’industriels français et étrangers qui ont déjà une activité contract. En venant sur EspritMeuble, ils peuvent ainsi rencontrer des architectes, des maîtres d'œuvres, des donneurs de commandes. 20 à 30% des exposants litiers ont un domaine contract. L’idée est surtout, à la demande des industriels qui ont un domaine contract, de rencontrer ces architectes et donneurs d’ordres. 

Qu’attendez-vous de cette nouvelle édition ? 

Des contacts qui nous permettront de travailler dans un second temps avec nos chargés d’études, pour ensuite les concrétiser avec des commandes.

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