Dans un contexte instable (prix, pouvoir d’achat, conflit en Ukraine, moral des ménages en berne), l’IPEA (Institut de prospective et d'études de l'ameublement) nous apprend que tous les segments du mobilier présentent des évolutions de leur activité en baisse par rapport à 2021 sur le cumul des trois premiers mois de cette année. Mais – bonne nouvelle ! –, dans ce paysage morose, l’institut nous révèle aussi que, « pour la première fois depuis plusieurs années, ce sont les meubles meublants qui enregistrent la meilleure performance sur le premier trimestre 2022 par rapport à l’exercice précédent, ou qui, du moins, parviennent le mieux à limiter le recul des ventes ».
Pour mémoire, fin 2021, le meublant (toujours premier segment du marché du meuble en valeur, mais largement talonné par la cuisine, qui lui dispute désormais ce statut à quelque 500 millions d’euros de volume d’affaires près), avait pourtant enregistré la plus faible croissance du secteur, que cela soit par rapport à 2020 ou 2019.
Fort de ce constat, on pouvait craindre le pire pour ce début 2022, a fortiori au regard de la hausse du prix des matières premières (panneaux), ainsi que des diverses promotions et autres communications mettant davantage en avant la literie et le rembourré. Or le meublant a, comme dit plus haut, plutôt bien tiré son épingle du jeu sur le premier trimestre 2022 par rapport aux autres segments du meuble (entre 0 % et -5 % vs 1er trimestre 2021)
L’IPEA souligne toutefois que le meublant n’affiche pas pour autant de progression à proprement parler, « alors que des hausses de tarifs sont passées… » ; et relève que le segment, sur ce début d’exercice, profite de l’effet rattrapage des acteurs de la grande distribution ameublement (qui, pour beaucoup d’entre eux, avaient dû fermer de nombreux magasins sur le premier trimestre 2021).
Dans ce contexte en demi-teinte, on retiendra qu’un segment semble se détacher sur ce premier trimestre, celui du mobilier de bureau (« qui progresse assez fortement par rapport aux autres familles du meublant », dit l’IPEA), tandis que les ventes de meublants pour la chambre à coucher s’avèrent plus en retrait, mais enregistrent de meilleures performances que celles des meubles pour le salon/séjour.