Deco Design Solutions a été créée en 2022, avec deux missions. La première, d’intervenir dans le secteur du contract en tant que distributeurs et revendeurs de mobilier pour le secteur de l'hôtellerie et du résidentiel en moyen/haut de gamme. Avec l’ambition d’orienter le choix de mobilier et de décoration à partir de matériaux écoresponsables. Sabine Atride a elle-même une expérience de près de 20 ans dans la prescription, auprès de fabricants de revêtements muraux, de sols, ou du monde du sanitaire comme Forbo,Texdecor ou Geberit, et une connaissance fine du secteur de l'hôtellerie, de la santé, mais aussi des prescripteurs architectes d’intérieur. Le deuxième volet de l’entreprise est l’accompagnement et le consulting auprès des fabricants de mobilier de décoration qui cherchent à développer leur politique de prescription et de développement du secteur de l'hôtellerie ou de la santé, mais aussi des fabricants étrangers souhaitent s’implanter sur le marché français qu’ils méconnaissent. Avec l’objectif de définir avec eux une stratégie commerciale pour aborder le marché du contract en France. Entretien avec Sabine Atride, Présidente de Deco Design Solutions.
Comment Deco Design Solutions a évolué depuis sa création ?
Le projet le plus important en termes d’accompagnement d’entreprise que nous ayons mené était avec la société Dôme Deco, que nous avons accompagné sur le développement et son lancement en France, à la fois sur la partie contract, en les soutenant grâce à notre base de données de 6 000 contacts d’architectes, mais aussi en leur trouvant un partenaire pour créer un concept store à Paris, rue du Faubourg Saint-Honoré. Avec Dôme Deco, nous avons mené un projet l’Hôtel 4 étoiles des Palmiers au cœur de la ville de Hyères Les Palmiers. C'était notre première année d'existence, consacrée à aider cette marque belge à se développer sur le marché français. Pour cette deuxième année, nous nous sommes principalement focalisés sur des projets contract, qui sont encore en cours. Nous avons également fait des hôtels dans des casinos du sud de la France.
Quelle est l’impulsion que vous avez envie de donner ?
Nous avons des envies de développement notamment sur la partie écoresponsable, c’est un beau challenge. Le marché est en train d’évoluer, mais la clientèle méconnaît encore les produits à caractère éco responsables qui pourraient avoir un aspect design intéressant. L’idée est de pousser cet aspect là, qu’on peut avoir du mobilier, de la décoration écoresponsable mais avec un beau design, que ce soit à base de matériaux recyclés, biosourcés, ou simplement de matériaux certifiés. Nous aimerions ouvrir nos clients à toutes ces possibilités, que ces produits deviennent accessibles, et tout à fait intégrables dans les projets.
Nous avons un autre volet, celui de conseiller nos clients notamment hôteliers, sur l’aspect du gaspillage des produits qu’ils ont déjà, soit en termes de réutilisation dans leurs projets, soit de dons pour des associations ou des organismes publics qui n’auraient pas les moyens d’acquérir du mobilier. Nous aimerions vraiment que cet aspect d'éco responsabilité devienne quasiment automatique sur chaque projet.
La démarche n’est aujourd’hui pas suffisante ?
Les clients en ont envie, mais ils se heurtent parfois à des contraintes budgétaires. Or, si la notion d'éco responsabilité est intégrée dès le début du projet, on peut anticiper et adapter les offres au budget du client et trouver des produits écoresponsables et tout à fait adaptés. Il faut juste être très en amont des projets, et intégrer cette dynamique éco responsable dès le début, pour ne pas effrayer non plus le client sur cet aspect là.
Certains fabricants intègrent déjà des produits recyclés ou certifiés, sans le mettre réellement en avant, peut-être parce que du point de vue de la clientèle, il y a cet a priori que le produit ne soit pas de qualité suffisante, ou ait un prix trop élevé. Ce qu’il faudrait, c’est avoir une communication franche et claire, avec beaucoup de transparence, et rassurer les clients sur le greenwashing. La filière doit mettre en place des terminologies qui soient très claires pour les clients, car c’est un concept qui est encore très nébuleux.
Certains secteurs d’activité sont très en avance, comme le secteur tertiaire, le monde des bureaux, notamment sur la partie du mobilier écoresponsable. Mais dans l'hôtellerie, on est encore très en retard. Ils ont avancé sur l’aspect énergétique, d’économie d’eau, d'électricité ou sur la limitation des emballages, mais sur le mobilier, le pas commence à être franchi, mais est encore timide. Les hôteliers ont envie, les labels éco responsables comme “clé verte” qui certifient les hôtels sont en augmentation de 55% depuis l’année dernière. Le mobilier entre dans les achats responsables quand il est écoresponsable, ce qui donne des points pour acquérir ce label.
Pourquoi avoir choisi d’exposer à EspritContract ?
Je trouvais que c’était une bonne opportunité. EspritContract étant rattaché à EspritMeuble, il y a un certain nombre d’acteurs du mobilier qui sont sur le salon, ce qui offre une belle vitrine. L’aspect contract n’était pas présent auparavant, j’ai trouvé que c’était une bonne idée de le mettre en avant.
C’est un salon qui est “confidentiel” dans sa conception, grâce à un espace très cosy, architecturé. Sa localisation en région parisienne permet de surcroît à tout le secteur de la prescription - architectes d'intérieur, ou hôteliers parisiens - de venir en semaine ou durant le week-end, sur le salon. Le format du salon, du speed dating, est un gain de temps à la fois pour les visiteurs et les exposants, avec des visiteurs qualifiés, ce qui nous permet de rencontrer les bonnes personnes. Sur notre stand, nous présenterons du mobilier et des tissus recyclés, certifiés, mais aussi des objets de décoration fabriqués à partir de chutes de marbre, de travertin. Nous aurons aussi des tapis à base de cotons recyclés, ou de matière naturelle, comme de la toile de jute. Nous allons essayer de créer un espace cosy, à partir de matériaux recyclés.