15/06/2021
Entretien avec Christophe Gavaudan, président de l’UCEM

L’UCEM, avec ses trois enseignes Monsieur Meuble, Crozatier et Meublena, totalise 160 magasins. Les trois marques sont positionnées sur trois territoires d’expression distincts : Meublena mise sur la proximité, souvent associée au patronyme du dirigeant, Monsieur Meuble est la marque du 100% personnalisable, enfin Crozatier se positionne avec un cadre de vie Premium. 

Entretien avec Christophe Gavaudan, président de l’UCEM, partenaire d’ESPRITMEUBLE. 

 

Dans ce contexte d’activité soutenue, parlez-nous de vos trois marques et de leurs actualités ? 

Comme l’ensemble de la profession, le groupe était en retard sur le digital. Le confinement nous a bousculé dans nos certitudes et on s’est mis en ordre de marche. Nous avons refondu nos sites internets en avril dernier, ouvert tous les comptes digitaux (instagram, pinterest, twitter, playlists deezer et spotify... ). Nous avons vraiment mis l’accent essentiellement sur le digital. Ainsi le trafic des sites a ainsi été multiplié par 2,5. 

 

On a également fait un gros score d’audience avec le film TV réalisé pour une campagne de publicité nationale pour Monsieur Meuble. Nous avons été aussi l’une des cinq premières marques toute distribution confondue à tester la TV segmentée autorisée depuis le 1er janvier via les boxs. Sans oublier notre campagne publicitaire sur RTL pour Crozatier…

Nous sommes très mobilisés sur la phygitalisation de nos magasins avec la digitalisation de notre écosystème de distribution. Nous avons présenté les nouvelles collections de nos réseaux lors de show room filmé et commenté sur notre chaîne YouTube avec plus de deux millions d’entrées de commandes pour la sélection du mois de décembre qui ont alimenté les magasins au mois de mars. Le confinement nous a bousculé parce qu’il fallait trouver des outils de communication différents. 

 

2021 est déjà bien lancée, quels seront vos relais prioritaires de croissance en 2022 ?

Les magasins sont en bonne santé, nous avons des réseaux solides. Malgré le covid, les magasins se portent bien, il n’y a pas eu de dommages collatéraux suite à la crise sanitaire. Le monde de la maison d’une manière générale a été relativement bien protégée. Tout me dit que ce recentrage sur la maison, et ses valeurs refuges ainsi que la migration de populations vers de grandes villes de province et l’observation d’un rajeunissement de notre clientèle, font qu’à notre sens les clients continueront de venir dans nos magasins. Ce qui est très rassurant pour l’avenir. Ce qui est plus inquiétant en revanche, c’est l’effet ciseaux lié à cette situation inédite. Les fournisseurs ont plus de commandes et en même temps moins de matières premières car il y a une pression de la demande sur l’offre. 

La crainte n’est alors pas commerciale pour 2022, mais plutôt du côté des industriels qui vont se retrouver sous pression avec plus de demandes que d’offres. Il va falloir être vigilants par rapport à ça, et bien coordonner nos actions car le risque c’est d’avoir un goulot d’étranglement à moyen terme. 

 

Dans ce contexte, qu’est-ce qui vous a convaincu d’exposer à ESPRITMEUBLE ?

Je n’ai même pas besoin d’être convaincu, c’est nécessaire pour la profession. Toute corporation a besoin d’avoir une unité de temps et de lieu pour se retrouver. C’est le seul moment où le monde du meuble peut se retrouver autour d’un objectif commun. On est là, certes pour faire du business, mais c’est largement insuffisant. Il est donc salutaire d’être unis et de se retrouver, fournisseurs, distributeurs mais aussi la presse tous en même temps pour partager, se rencontrer. Ces  quelques jours de salons sont essentiels pour que la profession puisse exister. Pour nous UCEM, même si nous avons d’autres manifestations dans l’année, ce salon professionnel nous permet de voir tous nos adhérents parce qu’historiquement, 80% de nos réseaux sont présents à ESPRITMEUBLE.

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