Dans un contexte économique et social empli d’incertitudes, le talk « Life & Style » décrypte les mutations profondes des comportements de consommation et les grandes tendances qui façonneront le marché de l’ameublement en 2025. Entre quête de sens, tradition revisitée et inclusion, les repères évoluent.
Organisée en partenariat avec le cabinet de tendances NellyRodi, cette prise de parole a réuni Vincent Grégoire, Insight & Consumer Trends Director chez NellyRodi, et Jérôme Libeskind, journaliste et animateur du plateau M Studio.
Dès l’introduction, Jérôme Libeskind plante le décor : « Le marché est compliqué, le contexte est moins évident que les années précédentes ». Face à cette incertitude, Vincent Grégoire ne parle pas de style, mais de mutations profondes : « Ce qui nous intéresse chez NellyRodi, ce sont les évolutions comportementales, les attitudes, ce qui se passe dans la tête des gens ».
Quatre grands défis, quatre postures de consommation
Le propos de Vincent Grégoire s’appuie sur une analyse des tensions contemporaines : défi climatique, fractures sociales, incertitudes géopolitiques et choc des intelligences. Ces pressions façonnent quatre postures-types de consommateurs :
- Les attachés à la tradition, qui cherchent du sens, du patrimoine, de l’héritage.
- Les expressifs, tournés vers l’extraversion, la singularité et l’ironie.
- Les émotifs, guidés par le cœur et les sensations.
- Les rationnels, qui analysent, comparent et cherchent la meilleure valeur.
« Dans une même famille, on peut retrouver ces quatre profils, qui coexistent dans des logiques différentes, voire opposées », souligne Grégoire.
Recentrage, émotion, innovation : les leviers de 2025
Parmi les tendances fortes identifiées pour 2025, Vincent Grégoire insiste sur le retour à l’identité : « On assiste à un intérêt national autour de la French Touch. Il y a une envie de territoire, de racines, de souveraineté ». Le made in France, la redécouverte du patrimoine ou encore l’attrait pour les bibliothèques et les beaux livres participent de ce mouvement.
Autre levier, l’émotion. « On veut refaire la fête à la maison, recréer du lien, des souvenirs. Et cela passe aussi par des objets porteurs de sens : talismans, grigris, souvenirs de voyage ». L’animal de compagnie s’invite dans cette quête de chaleur émotionnelle et devient un véritable prescripteur d’achat.
Enfin, l’innovation responsable est appelée à jouer un rôle structurant : « On va devoir produire différemment, avec des solutions concrètes pour la gestion de l’énergie, du son, du stress ». Le mobilier devient adaptatif, technologique, inclusif. Et cette mutation passe par un dialogue croissant avec des experts scientifiques, designers ou ingénieurs.
Conclusion : Être focalisé et redéfinir son cap
En guise de conclusion, Vincent Grégoire délivre un message clair : « Dans la tempête, on reconnaît les grands capitaines. Il faut être focus, savoir qui on est, où on va et avec quelles forces ». Pour les marques et les distributeurs, l’enjeu est d’aborder ces tendances non comme des injonctions, mais comme des leviers d’appropriation et de différenciation durable.
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