Fondée en 1942, l’entreprise éponyme Laisné, du nom de son fondateur Marcel Laisné, a débuté grâce à son expertise en tant que menuisier ébéniste. Ses enfants rejoindront ensuite la structure, pour la faire évoluer. D’abord en augmentant les capacités de l’atelier, des machines, puis en réalisant une menuiserie plus importante, avant de lancer l’entreprise Laisné dans l’agencement. Jusqu’aux années 2000, avec la création de plans de travail. Rencontre avec Jean-Jacques Delatouche, directeur commercial et Clément Her, président de Laisné. 

Comment l’entreprise Laisné a-t-elle évolué ? 

Jean-Jacques Delatouche : L’évolution a débuté à partir des années 90, avec un virage significatif, celui du passage à une production plutôt d’agencement, qui lui a permis de se faire connaître dans ce milieu très rapidement, grâce à un travail en sous-traitance de fabrication de mobilier, pour des grandes marques comme Etam, Carol… Après les années 2000, une nouvelle évolution a commencé, car l’agencement et le plan de travail n’étaient plus forcément compatibles sur le même site de production : il a alors été préférable de se diriger vers le plan de travail, pour laisser de côté l’agencement. L'entreprise s’est focalisée sur une production à la contremarque, en se diversifiant vers les professionnels du secteur de l’aménagement intérieur (cuisinistes, agenceurs, menuisiers). A cette époque, l’entreprise a embauché jusqu’à 65 personnes, pour une production d’environ 2 000 pièces par semaine en plan de travail.

Sous la houlette de Loïc et Marcel Laisné, l’entreprise a été vendue en 2010, avec une nouvelle direction pendant 7 ans, avant l’arrivée de Clément en 2017 qui a repris la société. 

Clément Her, qu’avez-vous voulu insuffler lors de votre arrivée en 2017 ? 

Lorsque je prends les rênes de l’entreprise en 2017, l’objectif est de redonner un second souffle à cette belle maison qu’est Laisné. Car dans le monde de la cuisine, Laisné est connu pour ses plans de travail, en tant que spécialité de l’activité. Le cap que je fixe ensuite est de pouvoir nous doter d’un nouvel outil de production, grâce à une nouvelle usine, en 2025. Cette nouvelle unité de production est d’ores et déjà sortie de terre. L'entreprise a passé plusieurs décennies sur un site à La Chapelle-des-Fougeretz en Bretagne, et cette année, nous avons quitté le territoire historique pour ce nouveau site, toujours en Ille-et-Vilaine, à quinze kilomètres. 

Quelle est votre actualité, vos défis de 2024 ? 

Clément Her et Jean-Jacques Delatouche : Véritablement cette nouvelle usine, cette modernité que nous avons voulu donner, avec un nouveau cadre de travail pour nos salariés. Il s’agit d’une unité technique dédiée à la fabrication du plan de travail sur mesure. En outre, elle s’inscrit dans notre démarche 2025-2030, d’avoir un outil qui réponde aux enjeux d’aujourd’hui. D’abord, celui d’avoir un très beau site pour nos collaborateurs en termes de fonctionnalité, de confort. Ensuite, pour répondre aux enjeux environnementaux, avec notamment un cycle, dédié dans l’atelier, de récupération de nos déchets pour les réinjecter dans un système de chaudière pour chauffer notre atelier, des panneaux photovoltaïques avec lesquels nous gérons 30% de l’usine en auto-consommation… 

Dans un premier temps, l’idée a été de concevoir l’intérieur du site le plus optimal possible, pour fabriquer nos plans de travail avec de nouvelles machines, répondre à des enjeux d’automatisation, avant de construire la coque du bâtiment. Avec l’objectif d’être le plus performant, grâce aux meilleures machines du marché, pour faire en sorte d’augmenter nos capacités de production, notre qualité… 

Notre ambition est de faire un nouvel outil industriel, avec un fort enjeu d’automatisation et de robotisation. Il s’agit d’un processus compliqué, qui nous a mené à une période de mise en route, nécessaire, mais longue. Le début d’année 2024 a été complexe pour ce projet qui a nécessité trois ans de travail. 

Pourquoi venir vous rendre visite sur votre stand à EspritMeuble 2024 ? 

Nous avons toujours été présents sur les salons, car nous voulons être proches de nos clients. Et plus encore cette année, car c’est un véritable enjeu de voir nos clients au maximum après la mise en place de notre nouvelle unité de production. Nous avons d’ailleurs pris la plus grande surface que nous n’ayons jamais eu sur EspritMeuble pour cette édition 2024 ! L’ambition est de pouvoir échanger à la fois sur nos produits, et sur ce nouvel outil industriel. Nous aurons un grand stand, convivial, qui proposera d’échanger, et sur lequel nous présenterons nos produits actuels et nos nouveautés.