02/06/2022
Étude “Profil 2022” : plus de frontières entre internet et le magasin… et inversement !

Paradoxal, le consommateur français l’a toujours été. Mais sans doute l’est-il davantage encore aujourd’hui, tant la crise du Covid l’a chahuté dans ses habitudes.

Ainsi, selon la dernière étude “Profil 2022 by Sofinco Partner”, réalisée avec l’IPEA (Institut de prospective et d'études de l'ameublement), malgré la fermeture de certains points de vente d’ameublement début 2021, le magasin reste privilégié par le consommateur pour ses achats, dans les faits comme dans ses intentions. Ainsi, 67,9 % des literies qu’envisagent d’acheter les ménages interrogés devraient l’être en magasin cette année, 77,1 % des canapés/fauteuils/banquettes, 81,4 % des dressings et 87,7 % des meubles de cuisine.

Ceci étant dit, les mêmes ménages prévoient de préparer leurs achats en ligne (en priorité sur un ordinateur portable ou de bureau, ce qui peut s’avérer fastidieux)... sans le faire forcément ! Vous avez dit “paradoxal” ?

L’étude note aussi que cette préparation en ligne (“web-to-store”) recule par rapport au précédent “Profil” pour la majorité des produits. Ainsi, 42 % des acheteurs de cuisine avaient déclaré avoir préparé leurs achats en ligne en 2020, mais ils n’étaient plus que 35 % fin 2021, alors qu’ils indiquaient être 70 % à le vouloir dans leurs intentions d’achats 2021 ! Quant à la préparation en magasin… d’un achat en ligne (“store-to-web”), elle est loin d’être systématique. « Le fait de voir son futur achat in situ est bien plus marqué pour les intentions d’achat que pour les achats qui ont déjà été effectués », constate l’IPEA. Mais, avec des consommateurs qui se montrent moins réticents qu’en 2021 à retourner dans les points de vente, la validation de l’achat en magasin avant d’effectuer son achat en ligne « pourrait être plus fréquente en 2022 ». Ainsi, 46,7 % des achats en ligne de meubles de cuisine envisagés par les ménages en 2022 pourraient être préparés en magasin, de même que 41,7 % des dressings achetés en ligne, 38,8 % des canapés/fauteuils/banquettes et 26,2 % des literies.

Conclusion : non seulement le web ne cannibalise pas les ventes en magasin, mais encore faut-il désormais, outre le “web-to-store”, intégrer à sa stratégie omnicanale une dimension “store-to-web”, dans laquelle la plate-forme de e-commerce ne souffrira pas le moindre amateurisme.

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